Vidéosurveillance à Strasbourg : Déploiement, Coût et Perspectives dans les Grandes Villes du Grand Est

Les images sont un support incontestable pour les policiers de terrain pour identifier et interpeller les auteurs de crimes et délits !

12/22/20233 min read

Vidéosurveillance à Strasbourg
Vidéosurveillance à Strasbourg

La vidéosurveillance à Strasbourg, capitale de l'Alsace et de l'Eurométropole, a débuté en 2003 avec la mise en place de 265 caméras de voie publique. Au cours des sept dernières années, Strasbourg a vu son classement parmi les villes les plus surveillées de France passer de quatrième à quatorzième, suscitant des débats sur son efficacité et sa pertinence. Cet article examine en détail les aspects clés de la vidéosurveillance à Strasbourg et explore également les dynamiques similaires dans les 10 plus grandes villes du Grand Est, dont Reims, Metz, Mulhouse, Nancy, Colmar, Troyes, Charleville-Mézières, Thionville, Épinal et Saint-Dizier.

Le Contexte de la Vidéosurveillance à Strasbourg

La vidéosurveillance à Strasbourg relève de la compétence de l'Eurométropole de Strasbourg et s'est développée depuis 2003 sur la base de demandes des communes composant cette métropole. Un comité d'éthique, composé de seize membres représentant l'État, des élus et la société civile, analyse ces demandes en collaboration avec les forces de l'ordre. La préfecture a le dernier mot quant à l'autorisation de nouvelles installations.

Évolution du Déploiement depuis 2003

En 2003, l'Eurométropole a décidé de mettre en place un système de vidéosurveillance sur la voie publique, créant le Centre de Supervision (CSV) et le comité d'éthique. Ce dernier veille à un déploiement raisonné, équilibrant la protection des citoyens et des biens avec le respect des libertés individuelles. Actuellement, la métropole compte 390 caméras de voie publique, soit un ratio de 0,78 caméra pour 1 000 habitants. Strasbourg concentre la majorité de ces caméras, avec 265 installations (0,96 caméra pour 1 000 habitants).

Coût de la Vidéosurveillance en 2020

En 2020, le coût de la vidéosurveillance s'élevait à 2 millions d'euros, répartis entre les dépenses de fonctionnement (masse salariale et maintenance) et les investissements (extensions et renouvellements de matériels).

Utilisation des Images et Réquisitions en 2020

L'Eurométropole a enregistré 1 085 réquisitions d'images en 2020, principalement pour des atteintes aux biens (42%) et des atteintes aux personnes (23%). La police du Bas-Rhin souligne l'importance de la vidéosurveillance dans les enquêtes criminelles, offrant des preuves irréfutables devant la justice. Les images sont également utilisées pour identifier et interpeller les auteurs d'infractions, renforçant la sécurité des opérations policières.

Perspectives et Débats

L'opposition municipale, prônant une augmentation du nombre de caméras, critique la position jugée "hostile par idéologie" de la majorité. Elle souligne l'importance de la vidéosurveillance comme un outil indispensable dans la prévention et la sécurité, tout en rappelant l'encadrement strict par le comité d'éthique.

La mairie de Strasbourg se range à la position de l'Eurométropole, soulignant la nécessité d'une équité de traitement entre les communes et la validation préalable d'un comité d'éthique pour les extensions. En cours d'année 2021, le comité d'éthique travaille sur l'établissement d'une charte d'éthique de la vidéosurveillance.

Vidéosurveillance dans les Grandes Villes du Grand Est

En parallèle, les grandes villes du Grand Est, telles que Reims, Metz, Mulhouse, Nancy, Colmar, Troyes, Charleville-Mézières, Thionville, Épinal et Saint-Dizier, sont également confrontées à des défis similaires en matière de vidéosurveillance. Chacune de ces villes développe sa propre approche, basée sur les besoins spécifiques de sa population et les exigences en matière de sécurité.

Conclusion

La vidéosurveillance à Strasbourg et dans les grandes villes du Grand Est est encadrée par des protocoles stricts, avec un équilibre entre la protection des citoyens et le respect des libertés individuelles. Le débat autour de son déploiement continue, mettant en avant les divergences entre une vision pragmatique et une approche jugée hostile par idéologie. L'avenir de la vidéosurveillance dans ces régions restera probablement au centre des discussions entre les autorités, les citoyens et les experts en éthique.